Le Pakistan sous pression
Le gouvernement pakistanais est totalement lucide sur les raisons profondes de
l'attentat de Bombay.
Le Pakistan, qui jusqu’alors connaissait une relative embellie avec l’Inde, a dénoncé un « acte de terrorisme barbare », et dément toute implication de ses services de sécurité dans les
attentats
Le président pakistanais craint que les actions menées à Bombay par des militants islamistes venus du Pakistan ne fassent basculer les deux pays dans un conflit généralisé.
Il a dit comprendre la douleur des victimes au regard de sa propre expérience et de la mort de sa femme, l'ancien Premier ministre Benazir Bhutto.
Zardari explique que les deux pays, qui possèdent chacun l’arme nucléaire, ne doivent pas tomber dans le piège des provocations d’« acteurs non étatiques », ce qui aggraveraient le risque d’un
retour à la guerre entre les deux puissances voisines.
En parlant des acteurs non
étatiques, désigne-il les stratèges du chaos et les partisans du choc des civilisations ? Cela voudrait dire que Zardari est totalement éclairé sur la portée des événements de
Bombay. Ceux qui ont tué à Bombay le 26/11 ont également assassiné Bénazir Bhutto. Le Pakistan est prêt à coopérer mais dit ne pas vouloir dépasser certaines limites, en particulier celles
portant atteintes à la souveraineté nationale.
Gageons que certains feront tout pour que ces limites soient franchies.