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Eclairage

Mort d'un légionnaire

15 Décembre 2008, 09:34am

Publié par Simon Duplessis

Une sale histoire :
Un lieutenant du 2° REP   a été mis en examen pour “actes de torture et de barbarie ayant entraîné la mort sans intention de la donner" et incarcéré à la prison de la santé . En mai dernier, un des légionnaires  de sa section a trouvé la mort au cours d'une marche à Djibouti. Pour Dominique Merchet, le pacha du blog secret-défense, les faits sont accablants ( violences et privation d'eau) .  V
oir l'article de VA qui semble plus mesuré.

En réalité, qu'en est-il exactement  ?
1/ Quelle est la cause du dècès ? Il apparait trés nettement que celui-ci n'est  pas la conséquence des coups reçus ni celles d'une déshydratation mais  bien du à un coup de chaleur d'exercice appelé aussi hyperthermie d'effort. Cette maladie souvent mortelle est imprévisible, peut survenir à tout âge même chez des gens entrainés physiquement et dans des conditions climatiques tempérées. Les signes sont souvent trompeurs surtout au début et peuvent se résumer uniquement à une agressivité.

2/ Quel responsable  sous-officier ou officier n'a -t-il jamais botté les fesses d'un légionnaire à la traîne au cours d'une marche commando  ? On sait bien que les efforts physiques et la "castagne" sont "culturels" dans ce corps d'élite où le mot d'ordre pourrait se résumer à l'idiome "entrainement difficile = guerre facile".
Ainsi, dans la revue de la Légion, le  képi blanc, on peut lire particulièrement ceci : "le retour à la rusticité prévaut, tant dans la préparation physique, la capacité d'encaisse individuelle ou la stabilité émotionnelle. Le combattant, plus que jamais, doit être solide physiquement, car le degré d'investissement personnel est élevé dans l'action".

Les vierges effarouchées.
Ce qui est désespérant dans cette histoire , c'est de voir le choeur des vierges effarouchées constitué des medias habituels mais également des généraux faux-culs se mettre à se lamenter et à déplorer cet "acte de barbarie".
Bien sûr, on pourra toujours dire que ce lieutenant de 26 ans a manqué de jugement et qu'un autre  à sa place aurait agi différemment... c'est possible mais ce n'est pas certain.
Ce n' est qu' un accident, un malheureux  accident du travail comme il en existe des dizaines chaque année dans l'armée.
Alors, disons " chiche" !   Quand un légionnaire jugera qu'il est fatigué au point de s'arrêter  il faudra respecter son choix. Il pourra dire " pouce , on ne joue plus". Qu'on se le dise et que l'on cesse de faire porter le chapeau aux gradés subalternes !  De plus, il faut former les chefs d'unité au dépistage précoce des pathologies potentiellement mortelles, en particulier au diagnostic de coup de chaleur. Est- ce le cas actuellement ? Sinon, la  responsabilité cet accident incombe à la hiérarchie.
Alors, résultat des courses :  pas de vague et pas de bol pour ce malheureux légionnaire, pas de bol pour les caporaux qui sont éjectés de l'armée comme des malpropres, pas de bol pour le lieutenant.

Un lynchage médiatique pour raisons politiques
Je reprend totalement à mon compte cette analyse d'un certain Tanis dans le forum de secret défense, tant elle me parait frappée au coin du bon sens.
En ces temps de « réformes » profondes de la société et des institutions il devient aisément compréhensible, sauf pour ceux bien évidemment qui ne veulent surtout pas s’en rendre compte et qui vivent dans le déni de réalité permanent, que tout événement pouvant servir d’ « exemple » est amplement utilisé et grossi médiatiquement à des fins qui dépassent les simples citoyens que nous sommes, tant les enjeux sont importants.
A la lecture de bons nombres de « commentaires » qui me paraissent plus être rédigés par des professionnels de l’intox via internet et procéder à la même campagne de désinformation, le message est bien rodé.
Tout est fait pour faire réagir les lecteurs non sur les faits ayant pu se dérouler mais sur un pseudo-moralisme condamnant d’avance un lieutenant, seul officier « responsable » de la mort malheureuse d’un engagé volontaire. L’armée et la justice a déjà eu à traiter d’autres cas similaires mais qui n’ont jamais déclenchés un tel tollé médiatique, surtout 7 mois après les faits… Comme si cette période avait surtout permis de constituer un dossier uniquement à charge et surtout de planifier une campagne de dénigrement et de déstabilisation. Au moment ou l’armée subit une énième crise face à un avenir plus qu’incertain (baisse drastique des budgets et effectifs, réintégration dans un OTAN plus américanisé que jamais, redéfinition des menaces potentielles et surtout réelles, …), le moindre incident ou accident sert de prétexte à dessouder du militaire, permettant aux politiques et carriéristes-atlantistes de réduire l’influence des hommes de traditions de l’armée républicaine française.
L’idéal républicain est de plus en plus fragilisé, sapé chez ceux qui en sont en principe les plus ardents défenseurs. Les tenants des réformes ont régulièrement invoqué les idéaux de « moral » ou « modernisme » pour légitimer toutes leurs initiatives, mais aussi pour réduire ou fragiliser les autres institutions : tout événement entraîne une réflexion non sur la politique à suivre mais sur les mesures institutionnelles à prendre pour mettre hors circuit une fraction de celles-ci. Exemple : les sociétés privées de surveillance devraient jouer un plus grand rôle dans la sécurité des Français. C’est ce que souhaite Michèle Alliot-Marie, ministre de l’Intérieur. Dans un livre blanc sur «la participation de la sécurité privée à la sécurité générale en Europe», la participation de ces sociétés au maintien de l’ordre y est présentée comme inéluctable. Elle l’est d’autant plus que les effectifs de police et de gendarmerie seront à la baisse dans les années futures. Dans ce domaine comme dans tant d’autres, l’Etat abandonne une partie de ses devoirs et de ses prérogatives à des intérêts privés. L’avenir dira qui en sera réellement les bénéficiaires

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V
Etonnante qualification pour des faits ayant précédé le décès du malheureux légionnaire. Deux bourrades (dont un coup de pied au c...) seraient devenus des actes de torture et de barbarie? Au temps du "service militaire", les coups de pied au c.. étaient parfois distribués sans conséquence aucune, je vous prie de le croire! Et interrogez-vous un peu sur ce qui se passe dans les écoles (oui oui: demandez à vos jeunes enfants!): fessée, coups de règle, retenues, humiliations même, tout cela est monnaie courante, et en principe également interdit. Cet homme à l'évidence n'a pu décéder des suites d'une simple engueulade, même agrémentée de deux coups. Non, son décès est dû à son état de santé, totalement incompatible avec les efforts exigés dans une unité d'élite. Comment a-t-il franchi la barrière du recrutement? C'est sans doute là qu'il faut chercher: la conclusion s'impose d'elle-même à tout esprit un peu clair. Ce lieutenant doit être libéré car il n'est aucunement responsable du décès de ce pauvre garçon. Quant à établir la chaîne des véritables responsabilités, c'est une autre histoire.
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U
Leon, merci pour le point de détail mais le TP aux armées n'a rien à voir avec les tribunaux militaires.Enfin, votre conclusion après tout ce qui a été dit est complètement dénuée d'intérêt:Un homme meurt, on cherche les causes et circonstances exactes pour déterminer les responsables et finalement, on dit que cette mort'est inacceptable et on condamne un homme sans jauger ses responsabilités.Ca ne ressemble pas vraiment à la justice... 
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M
Joyeux Noel, Léon !!
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L
il faut bien clore ce débat; on ne m'otera pas de la tête que la mort d'un soldat en exercice est inacceptable.Enfin, point de détail, ungern, si il n'y a plus de tribunal mili, il y a bien, depuis 1999, un "tribunal aux arméees de Paris", qui juge des infractions commises  hors du territoire par les militaires ou leurs familles.
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U
A Leon, votre premier commentaire sur les choix en fonction du civil ou du mili est présomptueux: S'il est civil, il est bien documenté et s'il est mili, il peut constater des défaillances sans abandonner le navire. L''armée n'est pas une entreprise que l'on quitte comme ça. Pour JDM, vous confondez compte rendu militaire et jugement civil: pour un spécialiste du domaine, vous semblez ignorer que les tribunaux militaires n'existent plus et ce car il y a eu plsrs cas pour lesquels l'armée manquait d'objectivité. Qui n'a jamais commander une unité combattante ne peut pas réellement se prononcer dans cette affaire car la loi n'est pas respectée dans l'armée au su d toute la hiérarchie. Le matériel TTA est remplacé par du perso, les véhicules sortent alors qu'ils sont hors d'usage, les paras sautent d'avions vétustes avec trop de vent, les popotes compagnie ramassent de l'argent pour les cadeaux de tradition, les batiments ne sont plus aux normes, les entrainement ISTC ne respectent pas le TTA 207 nouvelle édition, les compagnies de combat sont suremployées, les jeunes sortent à peine des classes et sont envoyés à l'étranger, les munitions sont conservées en Afrique par des températures trop élevées pdt des durées trop longues, les marchés d'appeovisionnement sont attribués à des entreprises qui pratiquent des prix nettement excessifs... Mais on va chercher des noises à un lieutenant de qualité qui a eu la malchance de voir mourir un de ses hommes. Car on considère l'affaire après coup, en sachant que le légionnaire est mort. Mais lors du drame, il faut comprendre que ce légionnaire était simplement un légionnaire qui se plaignait d'une douleur au genou lors d'une marche! et que le soleil qui tapait était sur la tête de tout le monde le liutenant y compris, lui qui devait en plus de sa propre fatigue gérer 3 groupes sans so adjoint et qui ne pouvait s'attarder sur le cas d'un homme dont la réputation était de se plaindre régulièrement. Mais dans un bureau climatisé, on a du mal à réaliser ce que c'est de commander une section du REP pour la première mission quand on est jeune lieutenant testé par ses hommes. Comprenne qui voudra mais les hypocrites qui affirment que la violence ne résout rien dans une section de légion sont soit de smenteurs, soit des idiots. Allez commander ces hommes et jugez après!
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