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Eclairage

Adieu poulet ..

28 Janvier 2009, 18:00pm

Publié par Simon Duplessis

Il s'appelait Reynald Caron... ( Merci au blog Acacia pour ce bel hommage au flic disparu )

Reynald Caron, gardien de la Paix, notre collègue, est mort.
Mort en service, sous l’uniforme… Sous une mauvaise étoile ce soir là…
Il est mort vite, trop vite, trop tôt, trop inutilement.
Mort pour rien.
Ni pour un pays, ni pour une vie, ni pour la Paix, pour rien.
On en a vite parlé, trop vite, vite écrit tout et n’importe quoi, et vite conclu la culpabilité d’un mauvais hasard. Un concours de circonstances pour notre collègue, lui qui ne passera plus de concours puisque son nouveau galon il l’a reçu sur un coussin… Vêtu des trois couleurs…
La France reconnaissante ? Même pas.

Et tout le monde est vite reparti vers les vivants, vers les débats du moment, vers tout ce qui semble plus important que la mort d’un jeune homme dont le métier était de protéger, mais que rien ni personne n’aurait jamais protégé.
On appelle ça les risques du métier. Affaire classée.
Un matricule rayé des cadres.
Un vestiaire à vider en silence
Un nom qui manquera à l’appel.
 
Et tout le monde oubliera vite ce gardien de la paix qui ne faisait la guerre à personne.
 
Sauf nous, les flics.
 
Aujourd’hui nous sommes en deuil.
Reynald Caron, c’était un collègue. Il est un peu de chacun d’entre nous.
Il est le risque, il est l’incertitude pour chacun de garder la vie.
Il est l’heure de la fin de service qui n’arrive jamais, il est ce putain de message à passer sur les ondes…
Il est aussi ceux qui sont déjà partis comme lui, avant lui, pour rien, pour l’oubli, pour une liste qui s’allonge sur un monument aux morts figé loin des regards et des consciences citoyennes…
Il est la formalité des honneurs posthumes, des mots récités sans y croire…
Il est une pension de réversion.
Il est une famille qui ne comprendra jamais comment on peut mourir comme « ça »…
Mais il est aussi de cette famille mutilée qui sait qu’on peut mourir comme « ça ».
Il était policier, de ceux que l’on dit coupables, responsables, comptables de tant de maux, mais qui ne seront jamais que les victimes de leur choix de vie…
De ceux qui sont bons à tout, et ne comptent pour rien,
Outils qui passent de main en main, d’ambitions en idéaux mort-nés, salis et usés de mépris,
A qui on confisque l’humanité pour mieux en faire une meute de chiens à jeter contre la meute sociale.
Et quand l’un d’eux est tué, on ne parle pas de sacrifice…
 
Il ne fera pas les gros titres.
Il n’y aura pas d’émeutes, que ceux qui ne nous aiment pas mais veulent nous voir partout soient rassurés…
Pas de mouvement de foule pour Reynald Caron, c’est déjà fait, puisque c’est bien cette salope anonyme qui l’a tué.
Pas de commémorations, ni de banderoles « plus jamais ça »…
Non, rien de tout ça, mais nos cœurs et nos mémoires de flics.
 
Parce que pour nous, « plus jamais ça », ça n’existe pas…
 
Condoléances à la famille de Reynald Caron, et à ses collègues.
 
Ton assassin a été jugé, six mois fermes pour violences volontaires ayant entraîné la mort sur personne dépositaire de l'autorité publique.
Six mois....C'est ce que vaut la mort d'un flic aux yeux de la république.
 
Le prénom de ton assassin est sur tous les journaux, mais toi on t'oublie.....Trop vite.
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M
Adieu poulet donc, mais adieu aussi poulaillers, bouffons et bouffoneries... Un peu d'air frais
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E
http://club-acacia.over-blog.com/article-27259935-6.html#anchorComment
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M
commentaire sans intérêt et intutilement offensant pour les policiers ...n'avez-vous-pas réfléchi une seconde que si certains (pas tous) boivent un peu trop c'est pour mieux supporter l'horreur au quotidien et le fait de voir la noirceur humaine à longueur d'année ....C 'est sûr que pour le postier le métier est plus facile ....je pense que vous devez être fonctionnaire et qu'aujourd'hui vous faîtes grève  comme toute la fonction publique  c'est pourquoi vous avez pu vous coucher tard hier soir ....
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E
<br /> Bah oui messieurs les flics, mais si vous clopiez un peu moins, si vous buviez un peu moins, si vous forniquiez un peu moins, vous seriez un peu plus chrétien au lieu d'être pour beaucoup franc-maçon et du même coup vous seriez aussi un peu plus droit. Et vous voteriez mieux. Et tout ceci n'arriverait pas. Car le sieur Caron, paix à son âme, a tout de même eu les honneurs lui, au moins un bref instant. Il n'en va pas de même de tous les citoyens, victimes de la barbarie des immigrés du tiers-monde que vos perversions et donc vos votes pervertis contribuent à laisser entrer.En attendant de coller une balle à tous les pédés, demandons-nous en coeur : A qui le tour ?<br /> <br />
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