Que fait la police de Sarkozy?
La semaine dernière, le provincial que je suis, roulait
paisiblement dans Paris. Rue de Babylone, des policiers me font signe de m'arrêter. Je n'ai pas bu d'alcool, ma ceinture est attachée, je roule à 30 km/h, mes pneus ne sont pas lisses ... tout va
bien sauf que les papiers d'assurance sont restés dans le sac à main de madame. Résultat des courses, une amende de 135 euros. Il parait que c'est cher payé . Je veux bien le croire.
Cela m'a fait sourire (jaune). Dans l'après midi, j'étais en réunion dans le XX° . Au cours de l'après midi, nous avons été interrompus par l'explosion assourdissante de la baie vitrée :
des "jeunes" installés sur le ballast désaffecté, situé en face de notre salle, nous caillaissaient avec des parpaings . Il n'y a aucun rapport entre les 2 histoires, seulement
l'impression désagréable d'être un imbécile de français moyen.
On ne sait plus qui craindre le plus; la racaille à capuche ou bien le fonctionnaire à calot.
Lorsque nous déambulons dans les rues de nos villes, comme dans les transports en commun, la présence des forces de l’ordre est de moins en moins anodine. Oubliée la protection des personnes
et des biens. Seule compte la surveillance active d’une population qui se doit de marcher droit. Le badaud s’attardant devant la vitrine d’un magasin peut devenir suspect. Le manifestant qui
défile derrière une banderole revendicative est susceptible d’être un dangereux agitateur risquant de mettre en danger l’ordre public. Celui qui s’adresse à un policier de méchante humeur, sans
respecter les codes imposée par cet homme important, peut être poursuivi pour outrage. Il faut que cela soit bien compris : le fonctionnaire revêtu d’un uniforme bleu marine est devenu, peu à
peu, le tuteur d’une société en passe de perdre ses repères démocratiques. Cette situation est d’autant plus préoccupante que la majorité des citoyens de ce pays ne paraît pas prendre conscience
de la menace pesant sur les espaces de liberté ayant pu survivre dans cette atmosphère délétère.