Rapport sur l'immigation (2)
Pour faire suite à nos posts précédents sur le rapport sensuré sur l'Immigration et la
présence étrangère en France :
La partie la plus dérangeante du rapport et sans doute celle à l'origine de son retrait de la
vente de La Documentation française est celle qui concerne les modes d'acquisition de la nationalité française.
On y apprend que sur cinq acquisitions de la nationalité française, trois se font par décret
et une par mariage.Le principal autre mode d'acquisition est issu de la déclaration anticipée des mineurs entre 13 et 17 ans.
Nous ne reviendrons pas sur le fait que les familles nouvellement immigrées ont généralement
plus d'enfants que celles des "sous-chiens" ou celles de la deuxième ou troisième génération d'immigrés. Celles-ci adoptent de façon mimétique les comportements des familles implantées sans
doute sous l'influence des modes de vie et des conditions de logement, du cout de la vie, l'éducation prodiguée dans les écoles, le rôle des associations locales de femmes ... qui
imposent de limiter le nombre d'enfants par famille.
Beaucoup plus troublant : le nombre des acquisitions de la nationalité française à continué de
baisser en 2006 , 145 315 contre 151 861 en 2005 soit une baisse de 4.5% dans la foulée de la baisse de 8% de 2005.Ce sont les acquisitions par décret (naturalisations et réintégrations) qui
plombent, si l'on peut dire, ces chiffres avec une baisse de 14%.
Sur ce point, on voit bien qu'une politique volontariste de régulation de l'immigration est tout a fait possible, contrairement à ce que laissent entendre les politiques pour justifier leur laxisme et leur tolérance en la matière pour ne pas dire leur complicité. Ceci ne manque toutefois pas de soulever la question délicate de la porosité jamais évoquée entre la baisse des acquisitions de nationalité et l'immigration légale d'une part et illégale d'autre part car on ne situe jamais dans les rapports le lieu d'origine de la demande et il n'est pas totalement impensable que les rejetés de la nationalité ne soient déjà sur le territoire ou puisse y entrer à divers titres avant ou après leur demande de nationalité.
Sur ce point, on voit bien qu'une politique volontariste de régulation de l'immigration est tout a fait possible, contrairement à ce que laissent entendre les politiques pour justifier leur laxisme et leur tolérance en la matière pour ne pas dire leur complicité. Ceci ne manque toutefois pas de soulever la question délicate de la porosité jamais évoquée entre la baisse des acquisitions de nationalité et l'immigration légale d'une part et illégale d'autre part car on ne situe jamais dans les rapports le lieu d'origine de la demande et il n'est pas totalement impensable que les rejetés de la nationalité ne soient déjà sur le territoire ou puisse y entrer à divers titres avant ou après leur demande de nationalité.
Le rapport signale par contre, et c'est là tout l'intérêt de l'étude que "les acquisitions par
mariage" ont en revanche très fortement progressé (+36% entre 2005 et 2006)"
On comprend bien ce qui se passe : la loi étant plus contraignante , les candidats à la
nationalité passent par le biais du mariage comme solution évidente pour la contourner. Mariages mixtes, diront les defenseurs du rapprochement des peuples, mais aussi mariages blancs ou
mariages intra-communautaires dont un des membres du couple vient d'acquérir la nationalité française avec tout ce que cela suppose de contraintes et de pratiques identitaires pour en faire
bénéficier d'autres candidats malheureux ou exclus par les autres modes d'acquisition.
Le rapport tente d'expliquer que l'explosion du chiffre des acquisitions par mariages est sans
doute du à une anticipation de la loi imposant une durée doublée du mariage passant de 2 à 4 ans pour pouvoir bénéficier de la nationalité.C'est donc bien une adaptation des demandeurs aux
failles éventuelles du système qu'il nous est donné de constater.
Le rapport 2007 devrait nous montrer, s'il est accéssible , si les mesures récentes ont un
impact sur les flux.
Le durcissement des dispositions a eu pour conséquence la
naissance du mouvement des sans papiers qui semble être le nouveau moyen de pression sur le gouvernement . On peut donc en conclure qu'en la matière il vaut mieux agir que de ne rien faire et que tout le monde devrait y trouver
son compte car il est aberrant d'avoir chez nous une sous-classe de prolétaires travaillant dans la précarité alors qu'il y a un volant de chômeurs légaux insupportable en
France.
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