Le grand bleu
Ce soir, dans l'émission "envoyé spécial", on apprend que des français se trouvent de plus
en plus souvent poursuivis pour avoir répondu à un dépositaire de l'autorité publique. En général, cela se termine plutôt mal pour le citoyen lambda qui s'en tire avec un casier
judiciaire chargé, environ 6000 euros à débourser entre l'amende, les dommages et intérêts et les honoraires d'avocats, sans compter le plaisir de l'éventuelle garde
à vue.
L'homme en bleu s'en tire toujours bien , lui, et ne prend aucun risque à porter plainte, l'avocat étant rémunéré par l'administration.
Conclusion ; il faut se la boucler : "oui monsieur l'agent, bien monsieur l'agent."
Il est vrai que les policiers et le gendarmes qui font parfois un métier difficile (mais ils ne sont pas les seuls) n'ont pas à recevoir d'insultes dans le cadre de leur activité.
Néammoins, si vous vous amusez à irriter un fonctionnaire en civil faisant ses courses avec sa bourgeoise un samedi après midi , c'est le même tarif. C'est une histoire qui
est arrivée à un retraité.
Mais, le but de mon propos n'est pas de jeter l'opprobre sur ces braves fonctionnaires mais plutôt d'essayer de comprendre l'incompréhension grandissante qui se manifeste actuellement entre la
police et les citoyens. De tous temps, il est vrai, le français n'a jamais aimé recevoir une contredanse et pourtant il ya quelques années, il ne récriminait pas comme aujourd'hui. D'où
vient ce malaise ?
Le citoyen a t-il l'impression (fausse certainement ) d'être persécuté ?
A t-il le sentiment que le policier en fait beaucoup plus pour lui que pour le malfrat ou le caïd du 9-3 ?
Quand dans son commissariat de quartier, il a voulu porter plainte pour cambriolage , n'a t-il pas été éconduit par un flic désinvolte macheur de chewing gum ?
Quand les 4 pneus de sa voiture ont été crevés, on lui a dit que c'était normal et qu'il n'y avait rien à faire.
Quand il a perdu petit à petit ses 12 points de permis, on lui a dit qu'il était un délinquant de la route et qu'il devait marcher à pied pour aller bosser.
C'est humain, n'est ce pas?