Vive la télé !
Certains contrerévolutionnaires radicaux nous invitent à nous débarrasser de notre télévision sous prétexte qu'elle annihile les intelligences , corrompt les esprits et les moeurs. Ils n'ont pas tort, cependant on pourrait faire une analyse rigoureusement inverse : au contraire il faut la regarder, du moins a minima, pour prendre à contre-pied les directives de la propagande et déjouer les messages que l'on aurait du mal à qualifier de subliminaux tellement ils sont grossiers.
Par exemple, si le JT vous fait un tableau apocalyptique de la grippe H1 N1, eh bien, cela constitue une bonne incitation à ne pas se faire vacciner. Ainsi devez vous regarder Navarro uniquement à titre d'exercice et noter les uns après les autres les clichés imposés ; vous verrez le flic Martin - un français blanc totalement attardé, -, son supérieur hiérarchique - un africain intelligent-, le voyou au grand coeur toujours maghrébin et le salaud très souvent un FDS.
Sans la télé vous n'auriez pas vu hier le nouvel Alain Juppé, souriant et détendu, heureux et fier de sa guerre humanitaire en Libye . A part Zemmour qui faisait le gentil détracteur, on avait placé face à lui des faire-valoir ; ainsi un Harlem Désir sans envergure qui avait appris par coeur sa récitation. Les journalistes, pour leur part, visiblement étaient payés pour faire les cireurs de pompe ; Hélène Jouan, d'abord, qui faisait tout pour nous faire pleurer en faisant allusion à la traversée du désert du "meilleur d'entre nous" sacrifié sur l'autel du chiraquisme, victime de sa loyauté exemplaire. Quant à Franz Olivier Giesber , éminent membre du Siècle; ses pseudo-attaques n'arrivaient pas à camoufler une flagornerie écoeurante.
Bref, on est soulagé. Le français saura pour qui voter en 2012 à la place d'un Sarkozy totalement grillé; le système a décidé que ce serait Juppé.